Septembre 2003

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Séance de remplissage (1)
Les premières lignes (10)
Gabriel effléor (3)
Vous me mettrez un chapitre, bien frais, merci (1)
Mea culpa, mea massima culpa (1)

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Serge Federico est né le 14 octobre 1964 dans l’indifférence générale.
Au même instant, un volcan se réveillait sur l’île de Tevoualapa, causant une cinquantaine de morts.
Hasard ou coïncidence ?
En 1971, il remporte, pour sa première pièce intitulée « Il est interdit de parler en classe », le mérite culturel de Souvret, une récompense qui en appellera de nombreuses autres.
Suivront cette même année « Mes dix résolutions pour 1972 » (Grand prix de la famille – 31 décembre 1971) et « A ma marraine chérie » (qui donna naissance au merchandising moderne, chaque copie de la pièce étant accompagnée d’un cendrier en argile) ;
En 1973, il décide de ne plus écrire en alexandrin et de limiter ses pièces à une durée inférieure à 5 heures.
Les années passent, silencieuses, éternelles, égayées par l’écho de Chimène au fond de la scène, côté jardin.
Citons parmi ses œuvres d’adolescence : « Abonnement déçu », une lettre d’insultes de 103 pages recto verso au magasine PIF dont la parution fut suspendue malgré trois années d’abonnement anticipé, et « Tiens ! », sur la découverte de la sexualité, photos à l’appui.
De 1980 à 1990, rien, néant, nada, que dalle ! Le vide absolu si ce n’est quelques boutons acnéiques et une tendance à la masturbation frénétique.
En 1990, il s’essaye comme acteur dans une œuvre personnelle « A trois mots du paradis » (Prix SACD - Union des artistes), ce fut l’enfer.
1991 s’avéra une année tragique, endeuillée par le décès de son ancien professeur de français, Claude-Jean Denavet, qui portait le collier de barbe comme les femmes portent les colliers de perle. Fortement attristé par la perte de celui qui avait écrit le célèbre guide : « 147 expressions idiomatiques du wallon de Charleroi », Serge Federico créera en hommage « Tableau noir, ardoise blanche » (Prix « CGSP – Enseignants »), son plus grand succès à cette date.
Il écrit ensuite « Elope ou les Aventures d’une suffragette grecque à qui la guerre de Troie cassait les pieds », une tragédie un peu vieillie, desservie sans doute par la mise en scène poussive de l’auteur.
1993 sera l’année du triptyque : « Un mardi comme les autres », « Un jeudi pareil » et « Un dimanche à la campagne ».
« Sextuor » suivra en 1994. Serge Federico ne comprenant rien à rien, il écrivit cette pièce pour 5 personnages, ce qui lui valut les quolibets de tous.
« La disparance » en 1995 ouvre la période mauve de l’auteur, « Aldagor le Poète » en 1996 la période rose et « La femme qui passait flou » la période de 1997.
Il entame en parallèle une carrière d’écrivain et écrit en 1999 un premier roman « Les dieux de la périphérie », un drame sur les communes à facilités. 75 livres vendus font des « Dieux » un best-seller dans son immeuble.
Sombrant dans une paresse sans nom, il adapte ce roman en pièce de théâtre, « L’ombre du cheval » et transpose l’histoire dans l’univers impitoyable du P.M.U.
L’année 2000 voit Serge Federico revenir à la mise en scène, lorsqu’en novembre il monte « la femme qui passait flou » sur les planches du Cercle St Anne ; il en gardera longtemps quelques courbatures.
En 2002, la revue « Scène » lui demande d’écrire deux pages sur l’audace, offre qu’il refuse catégoriquement (« Je ne compromets pas mon art avec n’importe qui, moi monsieur ! », dira-t-il à un rédacteur en chef effondré).
Après « Portrait de couple avec lit » (son chef d’œuvre), il abandonne le théâtre.
Son deuxième roman, « Calixte », sort en septembre 2002 aux éditions Le Cri.
Serge Federico mourra dans l’indifférence générale en 2034, à l’âge de 70 ans et des faflottes