Joueb.com
Envie de créer un weblog ?
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web.
Débarrassez vous de cette publicité : participez ! :O)

Il y a certains articles à connotation autobiographique
SONDAGE : Faites-vous confiance aux critiques littéraires?

Oui : 0%
Non : 100%
Nombre de votants: 2

Du Dimanche 22 Juin 2003, 09:39 au Mardi 22 Juillet 2003, 09:39.
Cela devient une tradition : une nouvelle semaine s'ouvre ou s'achère et voici un chapitre, le premier "troisième", dont il ne me manque que le titre. Ceux qui s'intéressent à ce livre en écriture devraient aller lire mon autre blogue (aldagor.monblogue.com) en page de lundi 16 juin et, éventuellement, m'apporter leur soutien moral. Mais voici que s'ouvre un nouveau chapitre de la longue journée de Gabriel Effléor :
Chapitre 3 –




- « Allô,Gabriel ?

- Gaëlle ? »

- Oui. »

Une longue pause atterrit entre eux, sur le fil qui les séparait. La femme de Gabriel s’éloigna au ralenti. Elle s’était habillée, sans que son mari ne s’en rende compte, de la robe mauve qu’elle portait à leur première rencontre. Gabriel savait qu’elle faisait preuve d’un optimisme béat et qu’elle devrait bientôt se changer, lorsque Matteo l’aura gratifiée d’une régurgitation lactée dont il a le secret, et se résigner à arborer son sempiternel « jogging ». Tout cela et bien d’autres choses traversèrent l’esprit de Gabriel.

« Tu es toujours là ? » Gabriel s’aperçut que sa sœur ne s’était pas départie de son agaçante propension aux silences interminables. A croire qu’elle n’a jamais compris le fonctionnement d’un appareil téléphonique ! De tout temps, Gaëlle avait l’habitude de rester de longues minutes pendue au téléphone sans rien dire. Comme si elle se croyait possédée de talents télépathiques lui permettant de converser sans l’aide de mots parlés. N’a-t-elle jamais remarqué que ses questions tues restaient sans réponse ? Pensait-elle que ses interlocuteurs faisaient preuve d’une immense impolitesse, à force de ne pas recevoir de réponses ? Ou la raison est-elle plus simple : elle se fout des autres et ne veut discuter avec personne, elle ne téléphone que par principe, dans un réflexe vain de socialisation forcée.

Serge
Ecrit par aldagor, le Dimanche 22 Juin 2003, 09:39 dans la rubrique "Premiers Pas".