voilà, je m'y suis remis et ai recommencé (lentement, mais sûrement) l'écriture de la "Longue Journée de Gabriel Effléor". En voici donc le début du chapitre cinq (le six est commencé, ainsi que le sept). Faudrait un jour que je récapitule à quelles dates j'ai posté quoi, pour vous aider à vous y retrouver. En attendant, débrouillez-vous et voici la chose :

"Je suis le ventre de ma mère quand elle portait ma sœur, je suis le regard de mon père et la larme versée lorsque Gaëlle est née, je suis ses cris, dans le berceau, ses murmures dans la cabane de nos jeux, dans la chaleur de notre chambre commune, je suis sa respiration, la nuit et ses rires, le jour. Pour me connaître, vous devez le savoir : je suis ses sourires et ses grimaces,  les jeux après l’école et les mots que je lui apprenais. Je suis ses genoux écorchés, les croûtes sous ses yeux, les taches de chocolat sur sa robe, je suis les premiers secrets, les grands chagrins et les petits désastres, les punitions et les récompenses, je suis l’ombre du premier baiser déposé sur les lèvres d’un quelconque Olivier, puis je suis l’éloignement, les confidences qu’elle me tait, qui s’enfuient vers d’autres, vers des amies de son âge, vers des adolescents séduisants, des confidences inscrites dans un cahier secret ; je suis la rage de ma sœur face à mon indiscrétion, quand le cahier se retrouve dans mes mains, quand ma sœur me crie sa haine, son dégoût "

A la semaine prochaine
Serge